Retour sur la Conférence de Google "Le SEO en 2018"

Ecrit par
le

Google ne fait pas toujours passer l’utilisateur en premier : le 1er décembre, Vincent Courson de la Search Quality Team de Google Irlande organisait une conférence dans les locaux de Google de Paris. 160 personnes parmi des experts du web chez l’annonceur et des consultants SEO en agence. Au programme : peu de révélations pour qui suit l’actualité SEO de près, mais tout de même une grande amélioration attendue depuis plusieurs années. Lisez jusqu’au bout pour tout savoir.

Trois rappels importants : Mobile, AMP et Données Structurées

L’index Mobile-First

La préoccupation principale en SEO depuis un an est l’arrivée de l’index Mobile-First. Davantage redouté comme un ouragan qu’attendu comme le Messie, les nombreuses dates théoriques et reports annoncés par les divers porte-paroles de Google angoissent même les plus expérimentés. En bref, le crawler de Google dédié au Mobile sera en charge de comprendre le contenu d’une URL, renversant ainsi la logique des résultats de recherche où les sites se positionnent par leur version desktop. Google ne recommande rien de plus que la cohérence et le bon sens : conserver le contenu principal, les balises meta et les Données Structurées d’une page sur sa version mobile. Les trois types de configurations de sites mobiles sont acceptées : site mobile dédié, Dynamic serving et Responsive Design (cette dernière étant encouragée par Google,
Toutefois, dans les précisions utiles :

  • balises canonical : ne pas les inverser vers l’URL mobile (en cas de site dédié)
  • crawls et analyses de logs : simuler et surveiller le bot mobile en priorité

Au niveau du délai de déploiement : Google prend du temps afin de tester en profondeur, la finalité est de ne pas subir de perte de qualité dans les résultats de recherche, de ne pas perdre ce que Google connaît déjà des sites web. Dommage pour les anxieux, le déploiement sera progressif et invisible, donc pas de date officielle.
Nos dossiers sur l’Index Mobile-first :

Les pages AMP

Un rappel d’une information récente de Google : le contenu d’une page AMP doit être identique à celui de sa page d’origine (canonique). Les webmasters astucieux s’en servant de teaser pour proposer le début du contenu suivi d’un bouton « Lisez la suite ici » renvoyant vers leur site devront cesser cette pratique. Au 1er février, un contenu différent entre les deux pages empêchera que sa version AMP soit positionnée.

AMP-correspondance-contenu
Oups.

Un ajout grâce à une question du public : un site entièrement en AMP est-il acceptable pour Google ? Les porte-paroles de Google s’étant récemment contredits sur le sujet, la conclusion du jour était l’affirmative. D’autre part, l’AMP est susceptible de bénéficier à d’autres types de pages que les actualités. Pourquoi pas un carrousel de produits mis en avant. Les évolutions du format AMP sont à surveiller.

Les Données structurées de type Event

Comme beaucoup de fonctionnalités proposées par Google, les Rich Snippets font l’objet de détournements. C’est le cas du balisage spécifique aux Evénements : il doit être strictement utilisé pour un événement réel, délimité dans le temps. En aucun cas pour mettre en avant des promotions commerciales.
Nous en parlons plus en détail cette semaine.

Nouvelle Search Console : votre outil préféré en 2018

Depuis le phénomène du not provided de 2013 (les mots-clés naturels ne remontent plus dans Google Analytics), la Search Console est l’outil central du SEO : les requêtes des internautes pour un site sont disponibles (clics et impressions) et s’affinent pour proposer des chiffres fins début 2014. Le rapport Analyse de la recherche est donc scruté de près. Mais à l’usage, sa limite est de ne proposer qu’une plage de dates de 3 mois (90 jours). La demande la plus courante de la part des webmasters sur l’outil est de disposer de davantage de données. C’est donc exaucé : on aura accès à 12 mois de données (voire plus, à suivre). Applaudissements nourris dans le public.
Search Console - 12 mois de données
Autres nouveautés :Google-Search-Console-partager-erreur

  • Le rapport de l’indexation liste les différents motifs pour lesquels une page n’est pas indexée. (En savoir plus sur les nouveautés de la Search Console).
  • Chaque erreur fait l’objet d’un rapport/ticket individuel, indiquant précisément d’où provient l’erreur dans le code HTML de la page. Une fois résolu, on pourra le déclarer à Google pour un re-crawl de la page et une confirmation de la résolution.
  • Pour chaque problème relevé, on pourra partager les rapports d’erreur avec des personnes externes, n’ayant pas les accès à la Search Console (tel un système de tickets). Le lien partagé est d’ailleurs désactivable à tout moment.
  • Ce qui n’est pas prévu : une distinction des requêtes selon le type de recherche des internautes. Les requêtes sur Google Maps ou par une recherche vocale ne seront pas isolables, bien que Google ait déjà effectué des tests (non concluants) pour y arriver.
  • Enfin, la Search Console n’ayant pas vocation à être un outil d’analyse poussée mais plutôt un outil pour remonter les problèmes de votre site, la limite de 1000 lignes dans les rapports ne sera pas dépassable.
  • Plus anecdotique : la Search Console sera mobile-friendly.

Enfin, beaucoup d’articles récapitulatifs de cette conférence ont été publiés. Mais ce que les autres vous cachent est la présence d’un buffet copieux en fruits, viennoiseries et boissons diverses, ainsi que d’un micro-cube en mousse que le public se lançait d’un bout à l’autre de la salle pour poser une question. Le voici donc en image.
micro-google
Olivier Perbet | @operbet