Comment avoir un site internet écologique ?

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Alors que le monde se met au vert, avez-vous pensé à l’empreinte écologique de votre site ? En effet, alors que son utilisation semble bénigne, un site Internet consomme de l’énergie pour fonctionner (hébergement, appels et exécution de ressources …) et ce au détriment de la planète et parfois de l’expérience utilisateur, on vous explique pourquoi.

Comment rendre son site internet écologique ?

Selon le site  https://www.websitecarbon.com/ une page web produit en moyenne 1.76g de Co2 par vue, ce qui représente 211 Kg de Co2 par an pour un site comptant 10 000 pages vues mensuellement.

Ce même site propose un outil permettant d’estimer l’empreinte carbone d’un site, basé entre autres sur :

  • la donnée transférée sur le réseau : cet indicateur équivaut à la quantité de données qui est transférée lorsqu’une page est chargée. Cette valeur est ensuite pondérée par l’effet de “cache” que peuvent avoir des visiteurs ayant déjà visité la page.
  • l’énergie utilisée pour le fonctionnement web : datacenter, réseaux et appareils des internautes (ordinateur et téléphones).
  • le trafic généré par le site : plus un site est visité plus le nombre de requêtes envoyé augmente, consomment de l’énergie.

Comment est-il possible de rendre son site internet écologique ?

Il est possible d’agir directement au niveau de l’hébergement et de la conception de son site. C’est alors qu’on se rend compte que l’éco conception web et le SEO ont finalement les mêmes objectifs : économiser les ressources, pour réduire l’impact environnemental mais aussi pour réduire les temps de chargement.

  • Localisation de l’hébergement : une partie de l’énergie consommée provient du transfert de données entre serveur et appareils clients (ordinateur ou mobile). Raison pour laquelle, on recommande d’avoir un serveur proche du marché visé, puisque cette distance impacte également les temps de chargement. Pour un site à destination de plusieurs marchés, on préconise l’utilisation d’un CDN (Content Delivery Network), qui va permettre de stocker la donnée au plus proche de l’internaute.
  • Mise en place d’un cache : le cache permet de stocker une version construite d’une page, évitant ainsi la reconstruction systématique de la page côté serveur, source de dépense d’énergie. 
  • Optimiser les images : selon httparchive.org, le poids des images dans une page web représente en médiane 969.7 KB sur Desktop et 883.5KB sur Mobile, soit un peu moins que la moitié du poids d’une page. Pour limiter les ressources vous pouvez alors : compresser vos images, utiliser des visuels différents selon le device utilisé en adaptant la résolution, utiliser du lazyloading … L’article Search Foresight sur l’optimisation des images vous permettra de creuser un peu plus le sujet.
  • Limiter l’utilisation de Javascript : les fichiers Javascript participent au poids d’une page et leurs interprétations côté navigateur demandent de l’énergie.
  • Choisir vos fonts : les fonts correspondent aux polices affichées sur votre site. Pour limiter les ressources, vous pouvez utiliser les polices disponibles par défaut (Arial ou Times New Roman, par exemple), qui peuvent être utilisées sans chargement de fichiers font. Si vous souhaitez une police customisée, vous pouvez alors appeler uniquement les variants dont vous avez besoin (la font Roboto possède par exemple plus de 12 variants !)

Des travaux d’optimisation peuvent être portés également sur le code des pages, les fichiers css, les vidéos, … ou toutes autres ressources.

Au-delà des optimisations réalisées sur une page en particulier, l’exhaustivité du site peut être analysée afin de limiter les génération de pages inutiles, supprimer les duplications de pages, …

Un bon référencement naturel permet également d’économiser de l’énergie ; Comment ? En s’assurant que le contenu proposé à l’internaute corresponde à sa requête, évitant ainsi de relancer sa recherche et multiplier les appels aux serveurs.

Conclusion : sauvez la planète, soignez votre SEO ! ?