Google : Après la qualité, la fraîcheur

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Si Panda n’a cessé d’agiter la sphère SEO pendant les mois qui ont précédé sa sortie, c’est quasiment incognito que Freshness a fait son apparition le 3 novembre dernier. Cette mise à jour arrive un an après un changement d’infrastructure lourd. L’impact de ce nouvel algorithme est difficile à établir pour le moment. Eddy Ghaddar, expert SEO, nous en explique les principes et les résultats attendus.

Cafféïne a préparé l’arrivée de Freshness

En novembre 2010, Google avait annoncé des changements lourds de son mode d’indexation. Cette transformation d’infrastructure nommée Cafféïne visait déjà à accélérer la constitution de l’index de Google (le mettre sous « caféine » en quelque sorte).
Une fois l’index plus rapidement constitué, le parcourir et en sortir des résultats critérisés devient possible. Aujourd’hui c’est le rôle de Freshness.

Prime de fraîcheur

Jusqu’à maintenant, l’antériorité s’imposait comme un critère fort pour le positionnement d’une page dans les résultats d’une requête (pagerank). Aujourd’hui Google réintroduit une notion de « fraîcheur » en favorisant les pages récentes (donc à faible antériorité) qui correspondent à une actualité.
Trois grandes catégories de recherche vont être touchées :

L’actualité

Les événements récents et les sujets d’actualité chaude : les résultats d’une recherche tiennent compte des dernières publications sur le sujet (jusqu’à quelques heures ou minutes). A titre d’exemple, en novembre, la requête « hotel marriott » faisait émerger non seulement les informations liées aux réservations (disponibilité des chambres) mais aussi les articles concernant DSK.

La récurrence

Les événements réguliers ou récurrents : il n’est plus nécessaire de préciser la date d’un événement. Par défaut, Google présentera les dernières publications. Pour « coupe du monde de rugby », ce sont les pages concernant 2011 qui sont proposées en priorité et non celles des années passées, malgré leur antériorité… Même principe pour « élections présidentielles ».

La fréquence

Les sujets fréquemment mis à jour : les requêtes qui nécessitent des mises à jour fréquentes sont directement concernées, comme notamment les avis sur de nouveaux produits ou services. Ces prises en compte ne concernent que les nouvelles publications (pages ou billets). Les mises à jour de pages existantes ne sont pas considérées par le moteur.

Partager pour se positionner

En revanche, comme on pouvait s’y attendre, les signaux sociaux font également leur entrée dans l’arène et influencent la position d’une page. Plus un contenu est partagé sur l’ensemble des réseaux sociaux (facebook, twitter, linkedIn…), plus son intégration dans les résultats de requête est forte.
Même s’il est trop tôt pour mesurer l’impact de ce nouvel algorithme sur le positionnement des sites en place, . La définition des requêtes « à positionner » ainsi que l’intensité concurrentielle sont maintenant assorties de cette « fraîcheur ».

Observer et s’adapter

Comme pour Panda, dans un premier temps, il faut suivre précisément l’évolution du pagerank pour chaque site et mesurer l’effet de Freshness sur son positionnement. Ensuite, les adaptations porteront essentiellement sur le contenu :

  • la publication régulière
  • le partage sur les plate-formes de microblogging et les réseaux sociaux
  • le maintien du sitemap
  • l’utilisation des flux rss

Google continue donc sa campagne pour la qualité des résultats « remontés », sans manquer d’aminer les controverses. Quoi qu’il en soit, le métier de référenceur consistera toujours à veiller et s’adapter en permanence aux nouvelles règles énoncées par le moteur de recherche qui régit plus de 90% du marché européen. Au moment de la publication de cet article, Google déploie probablement une nouvelle mise à jour…