Fake News : Google ajoutera 8 nouveaux labels sur les infos

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Google se fait régulièrement épingler depuis quelques mois pour avoir affiché en tête de ses résultats des « fake news ».
En attendant que ses algorithmes deviennent capables de distinguer le vrai du faux (ce qui pour l’instant n’est pas clairement le cas), Google multiplie les partenariats avec les rédactions de médias crédibles.
Après les initiatives de « fact checking », Google annonce qu’il va réutiliser les infos du « Trust Project ».
Mais qu’est-ce que le Trust Project ?

Les labels sur les news existaient déjà

Google News affiche déjà un certain nombre de labels attribués par Google en regard des articles d’actualité.
Google cette fois-ci a décidé d’afficher des informations complémentaires fournies par une initiative extérieure : le Trust Project.

Le « Trust Project » : un groupement de rédactions

Le « projet confiance » est une initiative conjointe de rédactions de médias américains ou reconnus, lancée par la journaliste Sally Lehrman. Parmi les médias participants on trouve : The Economist, The Globe and Mail, the Independent Journal Review, Mic, La Repubblica, La Stampa, et le Washington Post. Notons qu’aucun média français n’est listé parmi les participants.

Partners of The Trust Project include BBC, La Stampa / La Republica (Italy), The Economist, The Washington Post and The Globe and Mail.

Un objectif : établir des standards de transparence.

Après avoir enquêté auprès de nombreux interlocuteurs (dont 75 medias) pour comprendre les éléments qui permettaient au public de savoir s’ils pouvaient faire confiance au contenu d’un article, le « Trust Project » s’est donné pour objectif de rendre ces critères plus visibles et plus accessibles.

8 indicateurs de confiance

Pour atteindre cet objectif, le « Trust Project » a défini 8 indicateurs de confiance que les médias qui adhéreront au projet fourniront avec leurs contenus :
• Best Practices : indique le respect de bonnes pratiques comme la transparence sur qui est le propriétaire ou le financier de l’éditeur de contenu, mais aussi l’adhésion aux principes de l’éthique journalistique
• Author Expertise : indique le niveau d’expertise du journaliste sur le sujet abordé
• Type of Work : un label destiné à distinguer la nature de l’article : est-ce un simple compte rendu d’une actualité ? Un travail d’analyse sur un sujet ? L’expression d’une opinion personnelle d’un éditorialiste ? Ou un article sponsorisé ?
• Citations and References : apporte les références d’où sont tirées les informations contenues dans un article
• Methods : indique ce qui a motivé l’enquête du journaliste et quelles méthodes il a utilisé pour obtenir l’information
• Locally Sourced : pour les informations locales, montre que le journaliste ou la source sont locales ou non.
• Diverse Voices : indique que la rédaction a fait l’effort de recueillir les points de vue de groupes d’opinions opposées.
• Actionable Feedback : indique que le média propose des solutions pour recueillir les réactions du public.

Techniquement comment ça marche ?

Les indicateurs sont encodés sur les pages web des médias participants aux projets, en utilisant un balisage schema.org qui est une extension du balisage pour fact checking initié par Google.
Un certain nombre de moteurs de recherche (dont Google et Bing) et de médias sociaux (Facebook et Twitter) sont partenaires du projet et vont réutiliser ces indicateurs et les afficher quand ils vont afficher ces articles.

Qu’est-ce que cela va changer à l’affichage des news dans Google ?

On ne sait pas encore comment Google va afficher ces informations dans ses pages de résultats, ni quand. Google a juste confirmé qu’en tant que partenaire (et sponsor) du projet, ils comptaient réutiliser au moins une partie de ces informations.
Mais si vous voyez apparaître ce type d’infos en regard d’un article demain sur Google, vous saurez d’où elles proviennent : du Trust Project.

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